Créatrice lumière, Caty Olive partage ses activités entre installations plastiques, spectacles chorégraphiques et musicaux, projets d’architecture ou de muséographie. Ses œuvres et scénographies lumineuses accompagnent les projets chorégraphiques de la scène contemporaine avec Marco Berrettini, Christophe Haleb, Martine Pisani, Myriam Gourfink, Emmanuelle Huynh, Claudia Triozzi Vera Mantero, Tiago Guedes, David Wanpach, Blanca Li, Donata D’Urso, Cindy Van Acker, Joris Lacoste, et poursuit une collaboration privilégiée avec Christian Rizzo.

La création lumineuse de Caty Olive guide le flux narratif dans les 3 espaces qui composent Mobilis, depuis le Bureau imaginaire avec son chemin de tubes lumineux flottants, comme une phrase de lumière qui guiderait notre regard, jusqu’au bout du parcours avec une sortie pensée pour un retour au monde visible tout en douceur et magie.

“Cathy nous a encouragé à faire des choix forts. Sa lumière est devenue actrice du récit.”
Florence Deygas

Mobilis est une œuvre inattendue, élégante et radicale. Il y a une idée forte tirée jusqu’au bout. Une simplicité de propos sans que le projet soit simpliste. A partir d’une chose très simple, quand on tire tous les fils, il y a tout qui vient et ça devient très foisonnant.

Mon travail consiste à créer des espaces lumineux. Florence & Olivier ont eu cette volonté de traiter le « avant » et le « après » de l’expérience VR contrairement à ce qui se fait généralement.

Cette réalisation m’a donné la sensation d’un livre en pop-up, graphique, ça m’a beaucoup plu, de par les qualités graphiques de ce projet: un espace noir, des graphismes blancs dans les trois salles (et colorés dans la VR).

La lumière c’est une intensité, une couleur, une matière, un grain, une diffusion. Il fallait faire ressortir le graphisme blanc sur le noir très feutré (sols, murs et plafonds). Quelque chose de presque poudreux avec la lumière diffuse, avec des blancs plus ou moins variables, qui permet de récupérer ce blanc sans tache, sans point chaud, sans surbrillance.


Il fallait une lumière graphique dans la première salle pour dialoguer avec les dessins matérialisés, faire ressortir ces signes, au sein du volume du bureau imaginaire.

La lumière n’accroche rien sauf le blanc et sa texture. La lumière, ça a à voir avec la temporalité, le temps, le mouvement, les choses qui apparaissent et qui disparaissent, fugitives. Mais ce voyage dans le temps est dépendant de la temporalité de la visite. Je me suis attaché à créer un caractère flottant et presque cotonneux par la lumière de ces trois espaces et ses graphismes difficiles à nommer ou à inscrire dans un temps particulier, flottement que je trouve intéressant et que j’ai aimé accompagner en y contribuant par la lumière. »